La communication dans la famille

La famille est un berceau de communication, qui se vit en profondeur, et dans les différents sens du mot trouvés dans une encyclopédie.

  1. Le sens le plus ancien du mot, lié à son origine chrétienne, renvoie à l'idée de partage, d'échange, de communion d'esprit, de sentiments ou d'idées.
  2. Le second sens du mot, plus récent, lié à la création de l'imprimerie, renvoie à l'idée de transmission, l'action de communiquer quelque chose, de donner des informations.
  3. La communication est aussi un moyen de liaison entre deux points. Ici, je pense au dialogue.

Les liens subtils dans la famille.

Notre famille est notre premier repère, notre première référence dans notre vie, et notre premier attachement par le corps physique. Cependant, les liens qui se vivent dans une famille préexistent à notre naissance. La nature de ces liens sont divers et font partie des mémoires qui sont gravées dans le coeur de chacun.

Hélène von Burg

Personnellement, je pense qu'avant l'incarnation, les trois êtres impliqués dans une naissance, père, mère et enfant, passent un accord d'âmes. Si leur expérience commune n'est pas plus ancienne, elle débute à partir de cet accord précis. C'est la raison pour laquelle je pense que nous avons 'choisi' notre famille – en particulier nos parents, mais aussi d'autres membres – ou que nous nous sommes laissés attirer par eux, et que ce choix est lié à une communication d'âmes. Tout cela échappe bien sûr à notre raisonnement, et je n'engage que moi dans ce propos. Je connais différentes personnes qui ont ressenti la communication avec un autre être qui s'approchait, avant même sa conception. D'autres font l'expérience d'une communication claire avec un être présent énergétiquement après avoir choisi d'avorter, communication qui a ensuite permis une libération.

La communion d'esprit, de coeur et d'idées, dans une famille, contient des dimensions spirituelles. Ces liens subtils sont présents dans le quotidien, en toile de fonds, dans les relations de la vie de tous les jours, et se vivent sur différents plans en même temps.

Quand j'étais enfant, j'ai souvent joué avec l'idée que ma mère n'était pas ma véritable mère (Je la voulais sans doute autrement qu'elle n'était, ou donner ma propre réponse à mes souffrances d'enfant). Chemin faisant, je suis étonnée de réaliser combien ces liens avec ma mère et sa lignée sont intenses, et qu'une bonne partie de ma vie peut être mise en résonance avec les expériences de mes grands-mères ou arrière-grands-mères, etc. En approfondissant la connaissance de mon arbre familial, j'ai ressenti des liens particuliers avec des êtres de mon arbre que je n'ai jamais connus. J'observe la même chose avec les personnes que j'accompagne dans le cycle 'Ma famille, arbre initiatique, racines intérieures'. Dans l'exploration de leur famille, ces liens à travers les générations apparaissent souvent

Contrairement à ce j'entends parfois, je ne pense pas que nos 'ayeux' sont des poids, ou qu'ils nous lèguent des coups du sort. En choisissant notre famille, nous faisons nôtre les expériences du passé – les grands rêves, ce qui a été acquis et appris, autant que les expériences difficiles ayant laissé des blessures ou des conflits non-résolus. Notre vie, embrassant l'éternel présent, est en résonance avec le passé. Ceci nous semble évident au niveau social, culturel, politique, économique : Nous avons hérité de la situation du monde, et les enfants qui naissent aujourd'hui héritent du monde tel qu'il est. Cette réalité est tout aussi vraie dans l'intimité des relations familiales.

Nous sommes en lien avec l'humanité et participons à l'évolution de l'ensemble, pour construire et reconstruire à partir de ce qui s'est vécu, dans la matière comme dans les relations humaines. Ces 'épousailles' avec la communauté humaine se concrétisent dans la communion avec notre famille. Notre famille est notre terre d'accueil, notre point de départ, et le tremplin de notre évolution et de notre réalisation, avec toute ses richesses et ses faiblesses. L'image de l'arbre est parlante dans ce sens. Peut-être existe-t-il un corps émotionnel familial, une forme-pensée représentant la famille qui contient le patrimoine émotionnel du passé, et qui ai été en résonance avec notre âme avant notre incarnation.

La transmission dans la famille

Du ventre maternel au berceau, des premiers pas aux expériences : les vécus de notre enfance sont les première références à partir desquelles nous avons construit notre personnalité et notre perception de la réalité. Le lieu de notre enfance, est notre première fenêtre sur le monde. De manière implicite et le plus souvent non-verbale, notre famille communique et nous transmet une première compréhension et vision du monde : l'habitation et les paysages environnants, les objets, les sons, les odeurs, le type de nourriture familière, etc. Les relations familiales sont également nos premiers modèles de relations humaines et d'expression de l'amour.

80 % de la communication est non verbale.

Il est important de se rappeler que la transmission familiale est en grande partie non verbale. Petits, avec des moyens limités pour communiquer notre expérience intérieure, notre attention est en grande partie tournée vers ce qui se passe autour de nous. Les humeurs ambiantes, les gestes, les sons, la tonalité des voix, l'expression des visages et des corps communiquent bien plus que les mots. Alors que le petit enfant n'a pas encore de mots, il saisit beaucoup de choses, bien plus que ce que nous imaginons. Il commence également à déceler ce qu'il doit faire pour obtenir de l'attention, susciter des réactions à sa présence, pour survivre et être aimé.

Cependant, dans cet univers de communication non verbale, les mots ont leur poids et sont importants. J'ai en tête des témoignages venant d'infirmières qui s'occupent de bébés qui sont destinés à l'adoption. L'une d'elles parle d'un bébé qui pleurait de désespoir à une certaine heure de la journée, inconsolable. En cherchant à comprendre, elle s'est rendue compte que l'heure de ses pleurs correspondait à celle où la maman de l'enfant avait quitté l'hôpital, et les pleurs avaient commencé ce jour-là. L'infirmière a eu l'intuition de parler au tout-petit, dans des mots clairs et rassurants, chaque fois que ces crises de désespoir survenaient. Elles ont cessé après quelques jours. Ce n'étaient pas des explications intellectuelles, mais des mots sensés venant du coeur, qui s'adressaient à un être à part entière, prenant en compte son expérience.

La communication consciente

Je pense à un couple d'amis ayant adopté un enfant qui avait déjà vécu plusieurs années en orphelinat. Après plus d'un an dans sa nouvelle famille, la fillette s'épanouit de plus en plus. Puis est survenu un moment de crise et de régression où elle a recommencé à mouiller ses culottes, et s'est arrêtée de parler, etc. Après des journées et des semaines exaspérantes pour tous, la maman, suivant son intuition, a décidé de parler très sérieusement avec la fillette. Avec des mots qui lui venaient du coeur, elle lui a demandé d'accepter de grandir. Du haut de ses quatre ans, la fillette a rétorqué : - Si je grandis, tu me garderas encore avec toi ? Cela a été l'occasion pour les parents de réaffirmer clairement leur choix face à elle, de la chérir et lui dire qu'elle restera toujours avec eux. En fait, pendant ses années d'orphelinat, elle avait plusieurs fois été déplacée, pour être mise avec des groupes d'enfants plus âgés. Elle avait donc intégré que de grandir impliquait le risque de perdre les personnes et l'environnement qui lui étaient devenus familiers.

Il n'est pas toujours simple de ressentir ce que vit l'autre à côté de soi, et de trouver les mots justes ou le geste à faire pour lui parler directement au coeur. Chacun de nous est pris dans son propre drame ou dans ses préoccupations..

Les non-dits et les secrets.

Ma mère avait beaucoup de mal à exprimer ses émotions, et mon père était assez secret et absent. Ces comportements étaient devenus une sorte de règle dans la famille. Je reconnais en moi cette tendance à ne pas dire, et je pense que mes enfants ont dû souffrir de certaines zones nébuleuses de notre vie familiale.

Dans un de mes séminaires sur la famille, j'ai une fois travaillé avec une jeune femme qui cherchait à comprendre et à dépasser sa dépendance aux drogues, qui avait commencé à son adolescence. Elle avait 11 ans quand elle apprend le décès de son père. Cet événement était comme un trou noir dans sa vie. En famille, on n'en avait plus jamais parlé, ni des circonstances de la mort du papa, ni de la mort elle-même. Le sujet est devenu tabou, et les enfants l'ont accepté ainsi. A cette période, la maman a commencé à boire, devenant alcoolique. Noyer les émotions et le chagrin dans l'alcool était devenu un modèle de comportement que la fillette a imité dans l'adolescence en prenant de la drogue pour faire face à ses propres chagrins et à ses émotions. De mettre ceci en évidence et de comprendre ce lien avec sa dépendance a été pour elle une des clefs pour s'en libérer. La culpabilité face à sa mère faisait partie de son malaise, car enfant, elle avait déduit qu'elle était une des causes du malheur de ses parents, ou qu'elle n'avait pas assez fait pour les satisfaire. Quand les situations ne sont pas clarifiées, les enfants ont encore plus souvent l'impression qu'ils sont la cause du mal-être des parents, ou qu'ils peuvent les 'sauver', endosser une partie des responsabilités. Ils ressentent tout ce qui se passe, et le perçoivent à partir d'eux-mêmes. En plus, ils n'ont que leur logique d'enfant pour l'interpréter.

Les zones de non clarté entravent la communication familiale, même quand toutes les personnes concernées sont adultes. La communication dans la famille est souvent plus 'chargée' que dans d'autres lieux, car elle contient tous les noeuds affectifs. Par exemple, je rencontre assez souvent des personnes qui souffrent du silence par rapport à leur vraie origine, (- Suis-je l'enfant de l'homme que j'appelle papa ?) et elles portent comme un boulet toutes les suppositions qu'elles alimentent de mille manières. En même temps, elles ne provoquent pas de communication claire sur le sujet, de peur de réveiller d'anciennes souffrances ou de ne pas respecter les tabous.
Quand il n'est plus possible d'élucider, il est nécessaire de lâcher prise sur les secrets de famille pour s'engager dans sa vie.
Les secrets doivent quelque fois le rester !

L'art de communiquer

Faudrait-il que nous soyons tous parfaits pour avoir une bonne communication ? Personne ne l'est ! La famille est le lieu où les masques tombent et où les personnalités s'expriment sous toutes leurs façettes, positives et négatives. Tout communique : les actes, les comportements, et les mots. Ces trois ne sont pas toujours en cohérence, ce qui les rend encore plus difficiles à élucider. D'autre part, le poids de la vie quotidienne et les humeurs font parfois faiblir l'attention à l'autre. Une grande partie de nos souffrances d'enfants sont liées à ces moments où le comportement des adultes ne répondaient pas à notre besoin de compréhension, de respect et d'amour

Dans beaucoup de situations, pour rétablir la communication , les perceptions et l'intelligence du coeur sont indispensables : Faire intervenir la sagesse et l'intuition qui permettent de percevoir au-delà des mots, au-delà des comportements, au-delà des actes, pour percevoir l'amour caché...Voilà notre vrai travail !

Le dialogue : la communication qui relie.

Nous rêvons de communication qui prenne en compte la réalité de chacun, l'écoute de l'autre, avec son coeur, pour établir une connexion. Pour y parvenir, de plus en plus de moyens sont proposés : communication non-violente, méthode Gordon, dialogue imago, Jeu de la Transformation, etc.

La famille et le couple sont des lieux de prédilection pour cet apprentissage fondamental, qui reste un défi, à cause de tout ce qui plane en toile de fonds, mais qui reste aussi une chance de réussite grâce aux liens d'amour existants. Je suis témoin du pouvoir guérisseur du dialogue rétabli ! Il n'est jamais trop tard pour rétablir un dialogue. La relation entre les êtres a lieu dans l'éternel présent.

En prenant soin du dialogue dans nos relations, nous posons les bases d'une communauté humaine fraternelle, celle dont le monde a le plus besoin.

compréhension de soi

Un très bon article Jeu de la Transformation. Cliquer ici
Prochain Cycle Ma Famille - où et quand ? Cliquer ici
La Terre-Mère, nouvel article d'Hélène. Cliquer ici
Où et quand les prochains Jeu de la Transformation ? Cliquer ici
Nos liens familiaux ont-ils une influence sur notre bien-être ? Cliquer ici
Prochain Atelier l'ART DE VOIR ? Cliquer ici
Explorer ses croyances dans 10 domaines : test parlant à faire ! Cliquer ici
Une formation de l'animateur professionnel du Jeu de la Transformation en français Cliquer ici
Hélène von Burg
JEU DE LA TRANSFORMATION etresoi

LE JEU DE LA TRANSFORMATION, facilitator training for theTransformation game of Innerlinks and Findhorn

Jeux
Dynamique socials
Stages
English forum
Oped news
Online clarity
KF org
Traits
Soins alternative
Animateurs rishnamurti
Religion
Visavue
Multidimensionam
Archive
Bing
ense
Souffle d'Or
Indymedia
storify
Jiddu Krishnamurti
resources
Imagine
soins alternative
similar sites
webwiki
Krishnamurti/
Maison des Anges
Safe surf
Eileen Caddy

Moonsearch
directory

ebwiki
Switzerland
link
link
Link to annuaire
lionk to radio France
annuaireAnnuaire de liens durs ! Connaissances être soi